Scroll Top

Prévention de l’AVC ischémique après un AVC hémorragique

Les patients qui survivent à un AVC hémorragique ont un risque élevé de récidive hémorragique et aussi d’AVC ischémique, notamment pour les patients présentant une fibrillation auriculaire. Les anticoagulants oraux (AOD) ont fait leur preuve en prévention du risque ischémique mais restent controversés pour les patients ayant présenté un AVC hémorragique. Le Pr Roland Veltkamp de l’Imperial College of London a présenté à l’International Stroke Conference 2025 à Los Angeles les premiers résultats de l’essai de phase 3 Prestige-AF, rapportés le 9 février par le site MedPage Today. Mené dans 63 centres de 6 pays européens, l’essai a porté sur 319 patients ayant subi un AVC hémorragique spontané survenu moins d’un an et plus de deux semaines auparavant. Ces patients ont été randomisés dans deux groupes, les uns recevant un AOD, les autres n’en recevant pas. Le choix de l’AOD était laissé aux investigateurs de chaque centre. Parmi les patients ne recevant pas d’AOD, certains ont reçu de l’aspirine (30 %) ou du clopidogrel (2 %), les autres, aucun traitement antithrombotique. Un seul AVC ischémique est survenu dans le groupe AOD, contre 20 le groupe contrôle, au cours d’un suivi de 1,4 an en moyenne. A contrario, le risque d’hémorragie cérébrale est de 7,5 fois plus fréquent avec les AOD. Au total, le bénéfice apporté par les AOD est contrebalancé par le risque hémorragique.

Voir l’article (en anglais)

Publications similaires