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Maladies cardio-neuro-vasculaires : de fortes disparités régionales qui persistent

A l’occasion du lancement par Santé publique France d’une campagne d’information sur le nouveau mode de calcul du Nutri-Score, cette agence publique revient le 30 juin 2025 sur une étude épidémiologique qui met en relief les disparités régionales concernant le taux d’hospitalisation et de mortalité pour, et par, maladies cardio-neuro-vasculaires et le rôle majeur de l’alimentation dans la prévention de ces maladies qui ont entraîné en 2022 en France 1,2 million d’hospitalisations et 140.000 décès chez les adultes, soit plus d’un décès sur cinq. Les disparités sont détaillées pour les 3 principales pathologies. Chaque année, en moyenne au niveau national, 459 personnes pour 100.000 habitants sont hospitalisées pour cardiopathie ischémique. Ce taux est le plus haut en Corse (577) et le plus bas en Martinique (235). Pour la mortalité, la moyenne s’établit à 59 décès pour 100.000 habitants mais le taux grimpe à 81 pour la Réunion. Pour les AVC, les départements ultra-marins (Réunion, Guyane, Martinique et Guadeloupe) enregistraient les taux standardisés d’incidence de patients hospitalisés, de prévalence et de mortalité les plus élevés, bien supérieurs à ceux observés pour la France entière. Enfin, pour les insuffisances cardiaques, les taux standardisés d’incidence de patients hospitalisés et de prévalence sont plus élevés à la Réunion, dans les régions Hauts-de-France, et Normandie qu’en France entière. Selon Santé publique France, une grande partie des disparités observées peut s’expliquer par les différences épidémiologiques d’expositions aux différents facteurs de risque cardiovasculaires. La nutrition constitue un déterminant de santé majeur et le lien avec certaines maladies chroniques lourdes est avéré. En effet, 47 % de la population est en surpoids, 17 % souffre d’obésité, 30 % est hypertendu et 7 % de diabète. Par ailleurs, plus de 70 % des adultes français ne consomment pas assez de fruits et légumes et plus de 80 % ont une alimentation trop salée. D’où l’intérêt de bien prendre en considération le Nutri-Score des aliments consommés.

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