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Sensibilité génétique au clopidogrel

Le clopidogrel est un médicament antiagrégant plaquettaire par antagonisme aux récepteurs plaquettaires. Il s’agit d’une prodrogue, la molécule nécessitant d’être métabolisée par le cytochrome p450 pour être efficace. Plusieurs familles de ce cytochrome interviennent dans le métabolisme de cette molécule, notamment celui du gène CYP2C19. Certains patients sont moins répondeurs au clopidogrel que le reste de la population. Ce sont ceux notamment qui ont un allèle dit « perte de fonction » du gène. C’est ainsi qu’après une intervention coronarienne percutanée, le clopidogrel n’est pas à privilégier chez les patients porteurs de l’allèle « perte de fonction ». Une étude sud-coréenne, publiée le 4 avril 2025 par Jama Network Open s’est penchée sur le cas de la prévention par clopidogrel après un AVC ischémique. 2 910 patients auxquels du clopidogrel a été prescrit dans les 72 heures suivant un AVC ischémique ont été inclus dans un essai multicentrique prospectif. Environ 60 % étaient des métaboliseurs intermédiaires ou faibles, et 40 %, des métaboliseurs rapides. Des récidives d’AVC ischémique, des AVC hémorragiques, infarctus du myocarde, décès d’origine cardiovasculaire à six mois sont survenus chez 2,7 % des patients du premier groupe et seulement 1,6 % chez ceux du second, différence significative au plan statistique. En revanche, il n’a pas été observé de différence sur l’incidence des hémorragies majeures et sur la mortalité toutes causes. Selon les auteurs, il serait donc utile de connaître le génotype du CYP2C19 de leurs patients ayant subi un AVC ischémique avant de prescrire clopidogrel.

Voir l’article du Jama Network Open (en anglais)

 

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