
Les résultats de l’étude Noah-Afnet 6, publiée en août dernier (notre article du 30 août) portant sur 2 500 patients présentant des épisodes de rythme auriculaire élevé, sans fibrillation auriculaire (FA) avérée, n’avait pas démontré la supériorité de l’edoxaban (Lixiana) par rapport au placébo quant à la survenue de complications mais son infériorité pour le risque hémorragique. L’étude randomisée Artesia réunissant 4 000 patients atteints de fibrillation auriculaire asymptomatique de courte durée traités, soit par apixaban (Eliquis), soit par de l’aspirine, a mesuré les accidents vasculaires cérébraux et l’embolie systémique comme critère, d’évaluation. L’apixaban a entraîné un risque plus faible d’AVC ou d’embolie systémique, mais un risque plus élevé d’hémorragie majeure. Il apparaît donc nécessaire de discuter pour chaque patient la prescription d’un AOD en fonction de leurs comorbidités et de l’évolution de la maladie vers une FA clinique. Une méta-analyse des données de Noah-Afnet 6 et d’Artesia est nécessaire pour conclure définitivement.