
La question de la pratique de sports de haut niveau chez des patients sous anticoagulants se pose. Chez ces athlètes, le risque de saignement est composé du risque d’exposition à un traumatisme et de l’intensité potentielle de ce traumatisme. Medscape (docteur Bruno Valdigem) publie le 12 mai 2025 une revue de la littérature portant sur le sujet. Un premier article classifie le risque sous forme de graphique avec en abscisse l’endurance que nécessite un sport donné et en ordonnée, la force exercée dans ce sport. Une seconde étude datant de 2012 répertorie les 20 sports présentant le plus grand risque de commotion cérébrale – pouvant être à l’origine d’hémorragie intracrânienne – chez les athlètes universitaires aux USA et les classe selon 4 groupes de risque. Le premier comprend les sports dans lesquels les collisions corporelles ou les chocs ne sont pas attendus ou, lorsqu’ils se produisent, le sont à faible vitesse. L’étude ne mentionne pas de restriction pour ce groupe. Le deuxième groupe portent sur les activités sportives dans lesquelles les impacts peuvent survenir de manière imprévisible et à vitesse modérée. Dans ce cas la décision de pratiquer doit être prise conjointement avec le patient du fait des risques encourus. Les troisième et quatrième groupes comprennent les activités dans lesquelles l’impact peut être imprévisible et à grande vitesse telles la boxe ou le football américain. Ces sports sont déconseillés aux athlètes anticoagulés.
NB : des liens sont disponibles dans l’article de Medscape pour les lires les articles cités