
Les indications des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont le reflux gastro-œsophagien, l’œsophagite et l’ulcère de l’estomac. En 2020, 16 millions de Français ont été traités par des IPP, le plus souvent pour brûlures de l’estomac. Selon la Haute Autorité de santé, plus de la moitié de ces prescriptions ne seraient pas justifiées alors même que ces médicaments présentent des effets indésirables notables. Medscape (Vincent Richeux) rapporte sur son site le 29 janvier 2025 l’intervention du Dr Gilles Macaigne (GHI Le Raincy Montfermeil) aux Journées européennes de la Société française de cardiologie 2025 (Paris, 15-17 janvier) sur l’intérêt des IPP dans la prévention du risque hémorragique chez les patients sous anti-thrombotiques. Une étude danoise a pu montrer que 20 % des patients mis sous anti-thrombotique en prévention du risque cardiovasculaire ont reçu des IPP, alors qu’ils étaient à faible risque hémorragique, tandis que 40 % de ceux présentant un risque hémorragique élevé n’ont pas eu de prescription d’IPP. Pourtant, les IPP ont fait leur preuve dans cette indication. Selon une méta-analyse, les IPP utilisés comme traitement à visée gastro-protective sont associés à une réduction de 80 % du risque hémorragique. Dans son intervention, le Dr Macaigne détaille les modalités de prescription selon la situation propre à chaque patient.