En janvier 2025, la Fédération hospitalière de France (FHF) a publié un manifeste pour défendre les droits des femmes en santé (notre article du 20 janvier 2025).
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, elle publie les résultats d’une enquête réalisée avec l’IPSOS qui confirme l’existence d’inégalités de genre dans la prise en charge médicale au détriment des femmes. L’existence de ces biais sexistes sur les diagnostics et les soins ont pour conséquences des retards, des minimisations de symptômes et parfois des interventions non désirée
La FHF rappelle que « la santé des femmes reste marquée par les stigmates d’une médecine pensée par et pour les hommes ».
Les résultats de ce sondage inédit confirment l’impact des biais sexistes :
– dans la relation avec les professionnels de santé : symptômes ignorés ou minorés (51 % des femmes interrogées), avis non pris en compte au sujet d’une intervention (20 %), commentaires inappropriés (34 %), près de la moitié des femmes (42 %) ont vu au moins une fois leurs symptômes physiques renvoyés à une cause psychologique ou hormonale femmes
– dans la relation avec l’entourage : banalisation de problèmes de santé et remise en question de l’avis des femmes (37%), manque de soutien de l’entourage dans leurs démarches de santé (32 %).
Les femmes les plus jeunes étant les plus souvent confrontées à ce genre de situation.
Ces situations conduisent les femmes à s’autocensurer et à sous-estimer leur niveau de douleur.
La FHF souhaite que les hôpitaux publics s’engagent pour l’égalité en santé, notamment en sensibilisant l’ensemble des professionnels de santé aux biais de genre.
Enfin, elle s’engage aux côtés de l’association « M’endors pas » pour créer les conditions de travail et de co-construction afin de mieux dépister et de repenser le processus médico-légal autour de la question de la soumission chimique.
Voir le communiqué de presse de la FHF
Voir notre article du 3 mars 2025 sur le rapport de l’Académie nationale de médecine sur l’inégalité de prise en charge de l’infarctus du myocarde chez les femmes en France
