
Les effets néfastes de l’exposition à la lumière nocturne chez les adultes sont connus. Une nouvelle étude de cohorte internationale rapportée par Medscape (Whitney McKnight) le 31 octobre 2025 précise ces effets. L’étude a porté sur 88.905 personnes d’âge moyen de 62,4 ans porteuses d’un dispositif de suivi de la lumière au poignet. Au total, 13 millions d’heures de données d’exposition à la lumière ont été enregistrées par les capteurs de lumière au poignet et stratifiées en percentiles 0-50, 51-70, 71-90 et 91-100. Les chercheurs ont également analysé plus de 700.000 années-personnes de suivi. Ils ont constaté qu’après ajustement pour tenir compte des facteurs de risque cardiovasculaire connus par ailleurs, que la cohorte située entre le 91ème et le 100ème centile, c’est-à-dire les personnes qui ont connu les nuits les plus lumineuses, présentait un risque significativement plus élevé de développer toute une série de maladies cardiovasculaires que les personnes du groupe situé entre le 0 et le 50ème centile. Le risque de maladie coronarienne de la cohorte exposée à des nuits claires était un rapport de risque ajusté de 1,32 ; 1,47 pour l’infarctus du myocarde ; 1,56 pour l’insuffisance cardiaque ; 1,32 pour la fibrillation auriculaire ; 1,28 pour les AVC). En outre, La cohorte féminine présentait des associations plus importantes entre la lumière nocturne et les risques d’insuffisance cardiaque et de maladie coronarienne. Selon Jonathan Cedernaes, chercheur en biologie cellulaire médicale au département des sciences médicales de l’université d’Uppsala (Suède), dans un éditorial accompagnant l’étude, la sécrétion de mélatonine est l’un des mécanismes possibles par lesquels l’exposition à la lumière nocturne peut avoir des effets néfastes sur la santé.









