Une étude française publiée dans Thérapies le 30 juillet 2024 détaille la présence de dioxyde de titane (TiO2) dans les médicaments. Le TiO2, présent dans la nature et fabriqué industriellement, est largement utilisé comme opacifiant pour les peintures, mais également dans bien d’autres secteurs, notamment pour la fabrication des médicaments. Chimiquement non toxique, ses propriétés catalytiques font douter de son innocuité à l’échelle nanométrique. C’est la raison pour laquelle le TiO2 a été interdit comme additif alimentaire dans l’Union européenne 2022 du fait d’un risque potentiel de génotoxicité. D’après les informations disponibles dans diverses bases de données dont celle de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), sur plus de 17.000 médicaments identifiés par les auteurs de l’étude, 38 % contenaient du TiO2, mais pour la présentation en gélules ce chiffre s’élève à 95 %. Dans un avis publié en septembre 2021, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a conclu que le TiO2 ne peut être remplacé dans la fabrication des médicaments sans avoir un impact négatif sur la qualité et la quantité des médicaments dans l’UE. Dans leur conclusion, les auteurs de l’étude estiment que l’impact sanitaire de cette exposition au TiO2 mériterait d’être évalué plus avant.
