
L’implantation valvulaire aortique transcathéter (Tavi) a été présentée comme une véritable révolution en cardiologie, devenant le traitement privilégié de la plupart des patients de plus de 70 ans atteints de sténose aortique sévère. Un traitement antiplaquettaire unique par aspirine, ou un anticoagulant sans antiplaquettaire, constitue la norme de pratique actuelle pour les patients bénéficiant d’une Tavi. Selon le professeur Francesco Saia de de l’hôpital universitaire de cardiologie de Bologne (Italie) et président de la Société italienne de cardiologie interventionnelle « Comparées au Tavi sur valves natives, les interventions de type valve-in-valve présentent un risque plus élevé de thrombose valvulaire clinique et infraclinique », rapporte Medscape (Katherine Wandersee) dans un article publié le 14 octobre 2025. Il ajoute en outre que « la meilleure façon de contrôler la thrombose lors des interventions de ce type restait peu étudiée. » Saia et ses collègues ont comparé une bithérapie et une monothérapie antiplaquettaire chez 278 patients ayant subi une intervention de type-valve in-valve dans 10 centres italiens. Après un an, les patients traités par bithérapie antiplaquettaire présentaient un risque légèrement inférieur d’AVC que ceux sous monothérapie. Les taux d’hémorragies majeures, d’ischémies cardiaques majeures et de détérioration structurelle valvulaire modérée à sévère étaient similaires dans les deux groupes. Le professeur Saia a conclu que les résultats étaient insuffisants pour recommander une bithérapie antiplaquettaire chez les patients subissant une intervention de type valve-in-valve.




