
Il est difficile d’évaluer exactement la prévalence des thromboses des membres inférieurs, la fréquence des atypies cliniques voire des formes asymptomatiques, explique qu’un bon nombre ne sont pas diagnostiquées à ce stade. La thrombose veineuse profonde touche les veines profondes des membres et comporte un risque élevé d’embolie pulmonaire. Elle ne doit être confondue avec la thrombose veineuse superficielle appelée aussi phlébite, souvent associée à des varices, qui touche les veines sous-cutanées. Dans un article publié le 22 octobre 2025, le média en ligne destiné au grand public destinationsanté.com (Hélène Joubert) se fait l’écho d’une étude publiée en septembre 2025 dans le Jama Network Open, relative aux conséquences du retard de diagnostic des thromboembolies veineuses profondes. Les auteurs de l’étude ont analysé les délais de diagnostic de la thromboembolie veineuse profonde à partir des dossiers médicaux électroniques de deux systèmes de santé américains : le Mass General Brigham (MGB) et Penn State Health (PSH) de 3.525 patients. Les retards de diagnostic ont dépassé 24 heures dans environ 80 % des cas. Au-delà de 72 heures, ces proportions atteignaient encore 70 %. Ils étaient associés à une mortalité toutes causes confondues à 30 jours plus élevée. Au Mass General Brigham, la mortalité est passée de 2,5 % (17 décès) en cas de diagnostic rapide à 8,3 % (217 décès) en cas de diagnostic retardé. Soit un risque de décès plus que triplé. Dans l’autres établissement, ce risque était moindre, de près de 1,3 fois supérieur. Dans plusieurs cas, un diagnostic posé plus de 24 heures après l’apparition des symptômes était associé à une embolie pulmonaire non détectée, entraînant le décès. Les retards liés aux décisions ou aux actions des praticiens étaient les plus fréquents.






