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Je voyage

Certaines règles sont à respecter avant de partir en vacances, surtout en cas de séjour à l’étranger. Un voyage est de nature à perturber l’équilibre précaire permanent entre le surdosage (hémorragie possible) et le sous-dosage (récidive possible) du fait des changements de rythme (activité physique plus intense, horaires des repas modifiés, régime alimentaire, décalage horaire, etc.)

 

Précautions médicales (en lien avec le médecin) Se faire vacciner suffisamment tôt avant le départ selon le pays de destination (Centre de Vaccinations Internationales)
Commencer le traitement antipaludéen 2 à 3 semaines avant le départ si le pays de destination le requiert et contrôler l’INR pour s’assurer qu’il est équilibré
Prévoir une ordonnance rédigée en anglais et en français avec la prescription en DCI (dénomination commune internationale)

Pour les patients sous AVK, prévoir une ordonnance pour l’INR rédigée en anglais et en français avec la prescription en DCI

Pour les patients sous AVK prévoir une ordonnance pour l’antidote au surdosage rédigée en anglais et en français avec la prescription en dénomination commune internationale (DCI)

Prévoir une prescription de bas de contention (avion, voiture)
Anticiper le décalage horaire pour les prises de médicaments
Prévoir une quantité suffisante de médicaments pour la durée du séjour (avec si possible une marge de sécurité en cas de prolongation forcée du séjour – éruption volcanique, tempête, grève du transport aérien, etc.).

Attention : certains AVK ne sont commercialisés qu’en France, d’où la nécessité de se renseigner sur les équivalents disponibles dans le ou les pays visités.

Prévoir une trousse à pharmacie : pansements pour petites plaies, pansements hémostatiques (saignements de nez par exemple), médicaments compatibles (antidouleur, anti diarrhéiques, antihistaminiques, etc.)

Attention : certains médicaments modifient l’INR, il convient de le contrôler.

Précautions administratives et organisationnelles Avoir sa carte européenne d’assurance maladie pour obtenir un remboursement au retour en France
S’assurer de sa couverture assurancielle en cas d’accident, d’hospitalisation, de rapatriement
Prévoir d’avoir toujours sur soi le numéro de téléphone et l’adresse e-mail du médecin traitant ou spécialiste
Prévoir d’avoir toujours sur soi sa carte de traitement AVK ou AOD ou héparine
Prévoir une pochette isotherme
Précaution pratique Emporter éventuellement un réveil de voyage pour ne pas oublier les horaires de prise

 

Il existe un risque thrombogène lors d’un voyage aérien. Le patient sous anticoagulant qui prend l’avion est un patient à haut risque même si le fait d’être sous anticoagulant est sans doute plus protecteur. Il est essentiel de mettre en œuvre toutes les mesures de prévention : siège côté allée plutôt que hublot (afin de se déplacer plus facilement, possibilité de déambulation), mi-bas ou bas de contention grade 2, vêtements amples sans ceinture serrée, hydratation, éviter les somnifères, faire des exercices physiques des membres inférieurs, ne pas croiser les jambes…

Garder son traitement dans un bagage à main avec les ordonnances correspondantes selon le règlement de la compagnie aérienne.

Il est très important de ne jamais arrêter son traitement au cours de son voyage et de se préparer aux décalages horaires avant le départ. Ce n’est pas au moment de partir qu’il faut réfléchir à sa prochaine prise de médicament. La meilleure méthode est celle qui consiste à anticiper avant le départ sur lʼhoraire de la prise dʼAVK.

En cas de vol vers lʼOuest – 2 heures, en cas de vol vers lʼEst + 2 heures pour deux heures de décalage horaire. Pour 6 heures de décalage horaire anticiper selon le même schéma mais en vous y prenant 3 jours à lʼavance (J1 +/- 2 h, J2 +/- 2 h, J3 +/- 2 h), 2 jours pour 4 heures etc.

Pour les AOD, l’amplitude horaire peut être différente en fonction du nombre de prises par jour, consultez votre médecin avant le départ.

Pour un séjour bref (moins de 3 jours) il faut tenter dans la mesure du possible de ne pas décaler la prise de médicaments, cela évitera une période d’adaptation à l’aller et au retour.

La seule chose à faire est d’éviter des prises trop rapprochées ou trop éloignées pour éviter un surdosage ou un sous-dosage. Il faut donc respecter l’intervalle habituel entre chaque prise.

Pour toute information, il faut en parler avec son médecin car le traitement doit être ajusté jusqu’à se caler sur le rythme local. Ces règles sont valables à l’aller comme au retour en France.

Les voyages entraînent souvent une modification du régime alimentaire:

  • Pour tous les patients :

Il faut être prudent sur les aliments « exotiques », dont on ne sait rien sur l’interférence.
Manger de tout mais à l’exclusion stricte des aliments à risque de toxi-infection alimentaire qui peuvent entrainer des vomissements ou diarrhée qui peuvent perturber l’absorption des anticoagulants.

 

  • Pour les patients sous AVK :

Le patient peut manger de tout, mais de manière raisonnable et équilibrée : c’est le message principal qu’il convient d’apporter. Certains aliments apportent beaucoup de vitamine K : foies, choux, brocolis, épinards, fenouil… et pendant l’été, en raison d’une consommation importante de légumes verts, il est parfois nécessaire de modifier  les doses d’AVK. Les voyages sont aussi l’occasion de boire des boissons alcoolisées, déstabilisateurs de l’INR.