L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient de publier un bilan complet de l’utilisation des sucres et édulcorants dans les boissons et aliments transformés. Elle a étudié plus de 54 000 produits répertoriés par l’Observatoire de l’alimentation (Oqali).
La réduction des sucres ajoutés dans les aliments est essentielle pour prévenir l’obésité et le diabète. Le bilan montre que la majorité des produits contient au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré, et ce, même dans des produits salés. Cependant, elle observe une baisse de l’utilisation des ingrédients sucrants au cours des 10 dernières années, notamment les sirops de sucre et les édulcorants et souligne qu’il est possible de réduire encore l’emploi des ingrédients sucrants dans les produits.
Les sucres ajoutés et vecteurs de goût sucrés comptent une multitude de composants désignés par de nombreux termes sur les emballages : saccharose, sucre, sirop de glucose-fructose, aspartame, dextrose, sirop de mélasse, concentré de jus de fruits etc.
Les trois-quarts des produits contiennent au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré.
Le saccharose, équivalent du « sucre de table », est retrouvé dans plus de la moitié des produits alimentaires étudiés (58 %).
L’étude s’est également intéressée aux combinaisons d’ingrédients sucrants : 59 % des produits utilisent une classe ou une combinaison de deux classes d’ingrédients sucrants ou vecteurs de goût sucré.
L’Agence observe toutefois une diminution significative du pourcentage de produits contenant ces ingrédients au cours des dix dernières années. Les plus fortes diminutions concernent le plus souvent les produits salés. De plus, l’utilisation des édulcorants intenses diminue fortement, en particulier celle de l’aspartame qui en dix ans environ est passée de 1,8 % à 0,4 % des produits.
Mais cette tendance est en partie liée à des modification de la composition des produits par les industriels (moins d’édulcorant de synthèse au profit du saccharose par exemple). De plus, l’étude ne porte pas sur les quantités utilisées, rarement indiquées sur les emballages, aussi, il n’y a pas
L’ANSES rappelle enfin qu’une consommation élevée de sucres augmente les apports énergétiques au-delà des besoins et peut donc, sur le long terme, entraîner un surpoids voire de l’obésité, augmentant ainsi le risque de développer un diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires ou certains cancers.
Consulter la table Ciqual de l’ANSES (composition détaillée des aliments)